Pénurie de candidats ou ostracisme corporatif ?

Alors que le nombre d’héritiers ne permet plus de remplacer les retraités productivistes, on constate une forte augmentation d’installations qui ressemblent, de moins en moins, à l’agriculture conventionnelle.

Ces nouveaux venus recherchent une éthique du travail et un lien avec la nature. Ils s’accommodent de surfaces et de revenus modestes, privilégient la qualité, la transformation, les circuits courts et sont porteurs de valeurs partagées par nombre de citoyens désireux de se rapprocher des producteurs de nourriture.
Leur installation se heurte, non seulement, à des obstacles dressés, délibérément, par la « corporation », mais aussi à une structure foncière formatée par un demi-siècle de productivisme acharné qui a rendu les reprises de plus en plus difficiles.

Se pose, alors, la question sacrilège d’une déconstruction des structures foncières qui redonnerait à la terre une mobilité suffisante pour que ces nouveaux venus, aux modes d’existence, de culture et de commercialisation inhabituels, puissent obtenir l’outil de travail indispensable à leur installation.

Un texte de Thomas Regazzola* à télécharger ici…

 

*Thomas Regazzola est sociologue italien en free-lance et réside en Bretagne. Très sensible aux enjeux agricoles, il partage régulièrement ses réflexions et ses recherches auprès des lecteurs de Village.