Ce lien qui élève

A l’heure de l’opposition entre élevages intensifs, voire cruels, des animaux et revendications fortes sinon illégales de certains groupes rejetant la légitimité de la consommation de viande, ce film montre une troisième voie, sans violence.

Des paysans concilient les besoins de l’homme et ceux des animaux, soignés dans le plus grand respect de leur nature. Ils aiment leurs bêtes, non pas seulement pour ce qu’elles produisent mais aussi pour ce qu’elles sont. L’animal ainsi non asservi reçoit sa part de bonheur.

Le lien n’est pas la corde dont l’éleveur se sert pour entraver son animal, c’est l’attachement affectif qu’il ressent pour sa bête. Cette dernière lui renvoie avec ses moyens cognitifs propres, entrevus dans les séquences : les chèvres et les vaches ne se frottent qu’à l’éleveur et les ânesses ne donnent leur lait qu’à lui seul. La manière de traiter les animaux dans ces élevages permet une sorte de communication, si ce n’est de communion. Réalisé sobrement, ce documentaire montre des hommes et les animaux vivant ensemble dans un intérêt commun. Il en ressort un sentiment de sérénité chez l’animal, de plénitude chez l’éleveur, d’osmose entre les deux dans une nature préservée et d’émerveillement du spectateur.

C.M – initialement publié en mars 2019

  • Un lien qui nous élève. Documentaire. 1h28. Sortie nationale 13 mars 2019.
    Réalisé par Oliver Dickinson.

Une autre relation avec les animaux d'élevage démontrée dans ce film.